On distingue plusieurs types de pompes à chaleur selon la source d’énergie renouvelable et la forme de l’énergie récupérée.
Ainsi il existe par exemple des pompes Air/Eau, Eau/Air, Eau/Eau et Air/Air, mais le principe reste identique:

La chaleur prélevée dans le milieu extérieur est transmise à un fluide frigorigène (caractéristiques d’évaporation selon température du milieu) qui se réchauffe jusqu’à entrer dans un état gazeux en basse pression et basse température. Il est aspiré par le compresseur qui met cette vapeur sous haute pression et haute température pour arriver dans le condenseur, où le fluide passe de l’état gazeux à l’état liquide, cédant ainsi ses calories vers les émetteurs.
Le fluide, encore en haute pression, passe dans le détendeur qui ramène le fluide à l’état liquide, en basse pression et basse température, puis retourne dans l’évaporateur. Ce liquide, alors plus froid que dans le milieu de prélèvement, va récupérer la chaleur de ce dernier pour être porté à ébullition. La boucle est bouclée.

En climatisation, le principe reste le même, sinon la permutation de l’évaporateur et du condenseu.r (avec inversion du sens de circulation du fluide): c’est la chaleur de l’air ambiant dans la maison qui réchauffe le fluide frigorigène (refroidissant en même temps l’air ambiant). La chaleur accumulée dans le fluide est au final rejetée à l’extérieur par le biais du “condenseur” (initialement l’évaporateur en mode chauffage)

Pourquoi choisir la pompe à chaleur (ou pas) ?

La principale raison concerne l’économie d’énergie “facturable”. Il faut d’abord et avant tout raisonner en énergie (en kwh). Les besoins du bâtiment ne changent pas selon le générateur. Il est bien entendu préférable de réaliser des travaux d’isolation, diminuant prioritairement les besoins énergétiques.

Après dimensionnement thermique précis, opter pour la pompe à chaleur, c’est prendre une fraction de l’énergie nécessaire dan l’environnement extérieur et ne payer que l’énergie (forcément électrique pour les installations domestiques) nécessaire au fonctionnement de la machine (essentiellement le compresseur). Selon la source extérieure, on varie en moyenne annuelle de 1 pour 3 (en aérothermie) à 1 pour 6 ou 7 (en aquathermie). Ce rendement est appelé COP (COefficient de Performance).

N’oublions pas qu’il faut relativiser ce COP au prix de l’électricité Même si la facture est toujours trop chère lorsqu’elle arrive, l’électricité est aujourd’hui en France relativement bon marché (merci à la fission de l’atome et au tarif qui ne tient pas compte du démantèlement des centrales nucléaires).

Pardon pour ce jet de pavé dans la marre, mais sous cet angle, l’impact environnemental est immédiatement moins vert.

Ceci dit, d’autres sources d’énergie électrique (et renouvelables) existent et se développent intensément (hydroélectrique, éolienne, photovoltaïque), et valent mieux que les énergies fossiles (fioul, gaz, charbon).

Au delà de la facture, la dimension écologique relative aux gaz à effet de serre n’est pas négligeable. Effectivement, les émission de CO2 sont extrêmement faible (sauf si on est alimenté par une centrale au fioul). Cela dit, quant au réchauffement climatique, les habitants du Nord-Pas-de-Calais voudraient bien trouver l’eau de la Manche à la température de la Méditerranée…

Combien ça coute?

Le prix du matériel dépend de la technologie et de la marque du matériel. Ainsi, selon la configuration et la puissance requise, on peut trouver une installation de PAC air/eau dès 7 à 8.000€TTC sans accessoires (pot à boue, désembouage de l’installation, ballon d’eau chaude, …).

En conclusion, si dans la vraie vie on a un accès au gaz naturel, et pour de petites déperditions thermiques, il n’est pas rentable de recourir à une PAC plutôt qu’une chaudière.

Les PAC se prêtent par contre très volontiers dès lors que les déperditions sont importantes et/ou que l’isolation est impossible (anciennes boiseries ou sculptures sur plâtre à conserver et façades classées). Un calcul d’amortissement doit toujours être envisagé. Nous pouvons vous proposer une étude complète et comparative sur le logiciel bâti-cube, partenaire ECO-artisan.